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D'un monde à d’autres : questionner les métaphores, dessiner des ouvertures, penser de nouvelles articulations à l’intérieur des pratiques de recherches scientifiques et artistiques.

Premier workshop - Laboratoires d'Aubervilliers, 24-29 octobre 2016.

Avec :

Mathilde Chénin, artiste plasticienne, Hotonnes, France.
Nicolas Coltice, professeur des universités en Sciences de la Terre, Lyon, France.
Uri Hershberg, enseignant-chercheur, Jérusalem, Israël.
Fabrizio Li Vigni, doctorant en sociologie, Paris, France.
Clément Morier, docteur en sciences politiques, Lyon France.
Boris Nordmann, artiste chercheur, Forcalquier, France.
Anna Principaud, artiste plasticienne, Paris, France.
Leïla Perié, docteure en immunologie, Paris, France.
Claire Ribrault, docteure en neuroscience, Paris, France.
Goni Shifron, scénographe plasticienne, Paris, France.

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La présente invitation s’inscrit dans la suite du travail amorcé lors de la rencontre fondatrice d’Un institut métaphorique en avril 2015. Cette rencontre initiale a eu lieu autour de l’usage, dans le champ de l’immunologie, de métaphores relatives à l’identité, la guerre, la défense, ou le danger. A l’issue de ce travail, s’est progressivement dessiné un autre champ lexical, espace de questionnement partagé, que nous proposons d’explorer lors du présent atelier. Que survient-il lorsque des individus, des entités se mettent à fonctionner ensemble, à interagir ? Comment passe-t-on de l'unicellulaire au multicellulaire, de l'individu à la population, de l'individuel au collectif ? Y aurait-il une mémoire propre à ces interactions, une mémoire issue de l’expérience de la mise en contact des entités entre elles ? Autant de questions qui nous interrogent aujourd'hui, peut-être d’autant plus aux vues du contexte qui nous est contemporain, en tant que citoyens, en tant qu'artistes, en tant que chercheurs scientifiques.

Lors de cet atelier, il s'agira de faire se rencontrer les différentes manières dont nous abordons ces questions, en tant que chercheurs en arts et en sciences. Quelles représentations construisons-nous ? Dans quels contextes nous positionnons-nous, et quels systèmes, quels objets manipulons-nous ? Nous interrogerons les mots, et plus particulièrement les métaphores, que nous utilisons dans nos recherches. Une diversité de termes circulent : les systèmes complexes, les systèmes multi-échelles, les réseaux, les ensembles, les collectifs, les écosystèmes... Leurs comportements sont décrits en termes d'organisation, d'auto-organisation, de propriétés émergentes, de processus spontanés. Quelles sont les métaphores à l’œuvre ici ? Sont-elles identiques en fonction des disciplines ? Quelles sont les représentations véhiculées par ces mots, comment influencent-elles nos façons de penser, d'étudier, d'agir dans les processus collectifs ? Comment les imaginaires s'immiscent-ils dans nos pratiques de recherche, et dans nos actions au sein de la société et du vivre ensemble ? Mais aussi comment intégrer une recherche autour des mots dans nos démarches ?

Ces notions traversent un ensemble de champs disciplinaires et de pratiques, qu’il s’agisse de l’écologie, de la physique, de l’archéologie, ou encore de la danse, notamment dans les pratiques du contact improvisation, des pratiques artistiques contemporaines attachées aux formes collaboratives, ou de la recherche sur nos façons d’investir les espaces. Elles nous offrent ainsi un espace de mise en relation de nos différentes approches, qui nous permettra de travailler sur l’usage des mots dans nos pratiques de recherche, ainsi que de nourrir nos réflexions sur nos manières d’être-ensemble, de collaborer, de créer des formes et des savoirs. Au cours de cette rencontre, il ne s’agira pas nécessairement de dénouer des nœuds ou de construire des représentations partagées, mais plutôt de tenter des déplacements, d’esquisser des directions, de suspendre nos volontés de résolution pour s’autoriser les glissements, accueillir les occasions, les surprises. Faire place à une certaine fragilité, comme la condition pour que des articulations inattendues puissent advenir.

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Crédits photos : Anna Principaud

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