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Tutoriel pour un bon usage du temps

juin 2017

FANZINE! Festival
Hasard Ludique, Paris 18e

Sur une invitation de Chloé Munich et Vincent Lalanne.

En plus de la difficulté à trouver mes premiers mots, j’ai aussi été prise ces derniers jours d’un malaise temporel, le même malaise qui me prend à chaque fois que je vais faire l’expérience de la prise de parole en public. Dans ces moments-là, j’ai l’impression simultanée et paradoxale de n’avoir pas assez de temps — pour que le texte s’installe confortablement aussi bien sur la page que dans la bouche, le souffle et le reste du corps —, bref j’ai l’impression que tout est trop court et va trop vite ; et en même temps ce manque de temps me paraît tout à fait interminable et qu’il est très long à revenir le moment où je me sentirai à nouveau ancrée dans quelque chose qui ressemble un tant soit peu au temps présent.

Je ne saurais pas dire si je fais dans ces moments-là l’expérience de ce que l’on appelle une courbure de l’espace temps, ou si je souffre soudain d’une sorte de jetlag inopiné de la perception de durée...

Bref, quoiqu’il en soit ces derniers jours, j’ai donc testé plusieurs débuts pour cette performance dont aucun ne parvenait véritablement à nous lancer là où je souhaitais nous amener.

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2014

En collaboration avec Simon Fravega.

Journée de performance Je fais ce que je fais, ENSA Bourges, France.

Sur une invitation de Flora Hommand.

Il est important de savoir faire une pause, comme de savoir faire une sieste. Après l’enfance et avant la retraite, il semble que l’on s’autorise beaucoup trop rarement le temps de ces dernières. C’est pourtant lors de la pause, ou de la sieste, dans ce moment d’arrêt, de mise au repos, de suspension temporaire du cours des choses, bref, ce moment de pure présence au temps présent, qu’il est possible d’évaluer au plus juste l’étendue du travail accompli, ainsi que de celui qu’il reste à réaliser. Ainsi, à la manière dont une fonction concave est l’inverse d’une fonction convexe, et que l’on ne peut jamais envisager le plein, le volume, sans d’abord appréhender le creux, c’est dans le temps de non-faire que constituent la pause ou la sieste, que l’on en fait finalement le plus.

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Crédits vidéographiques : David Legrand ; Vincent Lalanne

juin 2017

2014

2014

2014