Carte des dérivés de l'objet rouge ©Chénin 2015

Avant de suivre un cursus artistique au sein de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (2006 – 2011), j’ai d’abord entrepris une thèse en histoire contemporaine, projet au titre à rallonge qui s’intéressait aux représentations et aux discours produits dans l’entre-deux-guerres sur les pratiques sexuelles dites minoritaires. Thèse commencée puis abandonnée en chemin, d’autres voies s’étant ouvertes entre temps au sein de collectifs, autonomes, utopistes et autogestionnaires en France, aux Pays-Bas et en Espagne. Ces vies-là, bien qu’aujourd’hui lointaines, continuent de résonner en de nombreux endroits de ma pratique.

Mon travail s’est d’abord noué à la confluence des pratiques chorégraphiques et des pratiques algorythmiques, deux champs de la création au sein desquels les textes — la partition et le code — revêtent une dimension performative, donnant lieu et corps aux formes qu’ils décrivent. C’est depuis ce premier croisement que j’ai entrepris d’explorer, au moyen d’écritures élargies et performatives navigant entre corps, outil et langage, les formes créées par l’être-ensemble, ou pour le dire autrement, les formes produites par la co-présence de celles et ceux qui partagent un même espace-temps. Que je cherche à en imaginer de possibles agencements, à l’écrire, à le représenter ou à l’activer, il s’agit à chaque fois d’interroger le caractère tangible et imperceptiblement dense de l’espace immatériel qui nous sépare et qui nous relie. J’élabore ainsi des architectures utopiques, des jeux, des systèmes, des généalogies, des partitions ou autres collective large objects, autant de points d’amorce qui proposent de rendre palpable, en pensées ou en actes, ce qui nous fait tenir ensemble. Autant d’outils pour se mettre en mouvement, permettre l’émergence d’une attention renouvelée à ce qui fait commun, composer des nous temporaires, fragiles ou contradictoires.

Je cultive également depuis plusieurs années une pratique discursive qui prend la forme de conférences performées. Les textes que je propose s’expérimentent comme des traversées, des cavalcades ou des sauts de puce d’une idée à l’autre, d’anecdotes en concepts sérieux. Je m’y exerce à une forme de pensée buissonnière qui se joue des arrimages disciplinaires, préférant les déplacements métaphoriques et les grands-écarts entre les champs. Prenant à chaque fois pied dans les contextes qui m’invitent à me produire, j’aborde la performance comme un travail nécessairement in-situ. Chacun des textes étant pensé et écrit sur-mesure pour chacune de ces occasions, ils ne sont joué qu’une seule fois, appelés à être transformés par les rencontres suivantes.

En 2016, après une dizaine d’années passées à Paris, j’ai emménagé dans l’Ain, à la frontière genevoise, pour rejoindre le projet bermuda, projet de construction d’ateliers de fabrication, de recherche et de diffusion en arts contemporain, aux côtés des artistes Max Bondu et Guillaume Robert, de la commissaire d’exposition Bénédicte Le Pimpec et de l’ingénieur informatique Julien Griffit. Au terme d’un chantier en auto-construction qui nous occupera de 2018 à 2021, je m’installe sur place en septembre 2021. Les ateliers ouvrent quant à eux officiellement leurs portes en mai 2022. C’est aujourd’hui depuis ce terrain péri-urbain, semi-rural, collectif et coopératif que je déploie ma pratique et ma pensée.

C’est notamment en partie depuis l’expérience quotidienne et collective de bermuda que je me suis lancée en 2017 dans une recherche doctorale portée par la Haute École en Art et Design de Genève (HEAD) et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPLF). Cette recherche a pris pied dans la trajectoire de deux regroupements d’artistes (celle de bermuda donc, et celle de La Déviation à Marseille) qui, pour soutenir et pérenniser leur pratique professionnelle, ont décidé de fonder un lieu collectif de vie et de travail artistique et qui se retrouvent dès lors à passer le plus clair de leur temps à construire matériellement ce lieu, puis à l’entretenir. Cette recherche a abouti en 2022 à la soutenance d’une thèse en sociologie intitulée Quand les artistes font forme en habitant ensemble. Usages, présences, imaginaires. De cette thèse est né un livre, publié en mars 2024 aux éditions MetisPresses (Genève) intitulé Le commun par l’usage. Construire et habiter en artiste. Au gré de l’observation dense des chantiers collectifs tels qu’ils se déploient à Sergy et à l’Estaque, l’ouvrage rend compte des déplacements qu’engendre l’activité de fabrication au quotidien sur la manière de composer le commun et de faire l’expérience de l’art. Il propose ainsi une lecture renouvelée de la relation de longue date qu’entretiennent ensemble «habiter» et «créer», et dont la rencontre dessine un horizon d’actions où l’art et le quotidien constituent un temps essentiel de la transformation sociale, laissant présager, dans l’élaboration de formes et de manières de vivre alternatives, la possibilité d’une émancipation concrète.

Aujourd’hui, parallèlement à la poursuite de mon cheminement en artiste et en collectif, je suis rattachée à l’IRAD (Institut de Recherche en Art et en Design) de la HEAD en tant qu’adjointe scientifique, ce qui me permet de prendre part à plusieurs projets de recherche qui allient des approches en sciences humaines et sociales à des formes de recherche par les moyens de l’art. Je collabore notamment au projet « Nouvelles solidarités urbaines : co-construire les voies d’application au droit à l’alimentation dans le Grand Genève » (HES-SO Centre interdisciplinaire pour la transition des villes et des territoires). Au sein de ce projet, je conçois et anime notamment des ateliers de cartographie sensible et participative auprès de bénéficiaires de l’aide alimentaire afin de donner voix-e à leurs trajectoires et à leurs vécus. Mandatée par la Fédération Genevoise pour l’animation socioculturelle, j’accompagne également l’artiste Thomas Hirshhorn dans la mise en place du projet « Pavillon Simone Weil » qu’il proposera en 2026 pour le Pavillon Sicli, afin de comprendre et d’identifier ce qui, au sein de sa pratique artistique, peut servir d’enseignements, de matières à penser pour le champ du travail social.

Les ateliers bermuda, situés sur la commune de Sergy dans l’Ain à quelques encablures de la frontière genevoise et du CERN, est un lieu collectif de vie et de travail artistique que j’ai contribué à co-fonder aux côtés des artistes Maxime Bondu et Guillaume Robert, de la commissaire d’expositions Bénédicte Le Pimpec et de Julien Griffit, ingénieur informatique.

Composé d’espaces de vie et de travail individuels et partagés abrités sous un toit d’environ 1300m2, le bâtiment a été dessiné par l’atelier ACTM (les architectes Thomas Mouillon et Adrien Cuny) et auto-construit de l’hiver 2018 à janvier 2021 par l’équipe. bermuda est lauréat de l’Équerre d’argent dans la catégorie Première Œuvre 2021. Je reviens largement sur l’histoire et les enjeux de ce chantier dans l’ouvrage Le commun par l’usage. Construire et habiter en artiste paru aux éditions Métispresses en 2024.

Les ateliers bermuda œuvrent en premier lieu à soutenir la création artistique par la mise à disposition d’espaces et d’outils de fabrication artistique professionnels : un atelier construction pour le bois, le métal, la céramique et autres prototypages ; un atelier de post-production vidéo et son ; une vaste halle sous toit pour tester une installation, une scénographie, etc. Ces espaces peuvent être loués ponctuellement à prix modique en fonction des besoins d’un projet.

Chaque année, nous accueillons et finançons également 2 résidences de recherche et de création fléchées sur la création contemporaine. Les artistes que nous invitons dans ce cadre bénéficient d’une bourse de résidence, d’un logement sur place et de l’accès à l’ensemble des lieux de fabrication artistique mutualisés. Iels reçoivent également un accompagnement personnalisé des membres de l’équipe dans la mise en place de leur projet et de sa diffusion. Entre 2022 et 2024, nous avons également soutenu des résidences de création en milieu scolaire au sein des écoles des petites communes du Pays de Gex à destination d’artistes évoluant dans le champ des pratiques artistiques socialement engagées. En 2025 et 2026, en collaboration avec la plateforme de recherche Truant School et avec le soutien de Pro Helvetia, nous proposons également le programme de résidence Nebula qui s’adresse à la scène de la relève architecturale suisse. En 2026, nous inaugurons un nouveau format de résidence d’écriture à destination des chercheur·euses, critiques et commissaires indépendant·e·s.

Nous menons également ensemble depuis plusieurs années le projet La Petite Forêt, projet au long cours de recherche par les moyens de l’art, ancré et situé dans notre contexte ultra local. Ce projet est né en 2021 du désir de réparer la terre d’une parcelle agricole abîmée par des décennies d’exploitation intensive et de l’opportunité offerte alors par la mairie de Sergy d’inaugurer un nouvel usage collectif sur ce terrain. Soutenu par la Fondation Daniel et Nina Carasso, le projet invitait des artistes, des producteurs·trices locaux·ales, des paysagistes, des chercheurs·euses, des habitant·e·s à penser et s’emparer de manière prospective de cette transformation depuis leur champ d’expertise et de pratique. Les invitations devaient donner lieu des productions artistiques, filmiques, plastiques, ainsi qu’à des formes de diffusion, de documentation et de transmission du projet, des savoirs et de l’expérience collective. Le projet a plus largement irrigué l’ensemble de l’activité des ateliers bermuda, tenant lieu de courroie d’articulation à l’ensemble de la programmation artistique entre 2022 et 2024 : invitations en résidence à des “artistes associé·e·s au jardin” ; point de départ des projets de production d’œuvres pérennes, de workshops et d’événements publics dans le cadre de la Halle ouverte. Suite aux obstacles survenus en 2023 au sein du processus d’acquisition de la parcelle qui devait accueillir le projet en première instance, l’équipe, privée aujourd’hui du soutien municipal dont elle bénéficiait jusque-là, poursuit aujourd’hui une deuxième hypothèse en lien avec la communauté de communes Pays de Gex Agglo, en vue de la mise à disposition d’un terrain en friche (7000m2) attenant aux ateliers. Déplacer le projet d’un terrain à un autre, d’une parcelle agricole à celle d’une ancienne friche industrielle envahie par les adventices, et bien que ces dernières ne soient distantes que de quelques dizaines de mètres, nous impose de repenser les contours du projet. À suivre donc…!

à propos

Mathilde Chénin
Née le 12 juillet 1980 à Villeurbanne (69)

1127 avenue du Jura, 01630 Sergy, France

0033 6 85 62 67 29

mathilde.chenin@bermuda.pm

www.mathildechenin.org

 

Co-fondatrice et co-directrice de bermuda, ateliers mutualisés de fabrication, recherche et diffusion en arts contemporains (Sergy, Ain), aux côtés des artistes Max Bondu et Guillaume Robert, et la commissaire d’exposition Bénédicte Le Pimpec.

 

FORMATION

2022 — Thèse de doctorat en sociologie — Haute École d’Art et de Design (Genève, Suisse) et École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Lausanne, Suisse).

2011 — Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (D.N.S.E.P.) — École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (Cergy-Pontoise, France).

2009 — Diplôme National d’Arts Plastiques (D.N.A.P.) — École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (Cergy-Pontoise, France).

2003 — Diplôme d’Études Approfondies en histoire contemporaine — University of Amsterdam (UvA, Pays-Bas) and Université de Bourgogne (Dijon, France).

2002 — Maîtrise en histoire contemporaine — Université de Bourgogne (Dijon, France).

 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

2016Histoires des ensembles, 2002-2016 — BF15, Lyon.

 

EXPOSITIONS ET PROJETS COLLECTIFS

2024Hors-Sec — en collaboration avec Maxime Bondu et Guillaume Robert, Alliance internationale pour la gestion de l’eau de pluie (IRHA), Espace Enchanté (Yvoire, France).

2025-2021 — La Petite Forêt, projet de recherche par les moyens de l’art autour de la transformation d’une parcelle agricole en forêt-jardin, en collaboration avec Max Bondu, Guillaume Robert, Bénédicte Le Pimpec et Timothée Bernard (Sergy, France) — ateliers bermuda, avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

2018Synonymie ambiante – FRAC PACA (Marseille, France) — Commissariat Jérôme Mauche.

2021-2018 — Les Bâtisseurs, proposition curatoriale en collaboration avec Max Bondu, Guillaume Robert et Bénédicte Le Pimpec, pour une commande d’œuvres pérennes intégrées dans le bâti des ateliers bermuda (Sergy, France). Avec les œuvres des Frères Chapuisat, Seulgi Lee, Simon Boudvin et le collectif BUREAU.

2017 — Partition pour un ébéniste — en collaboration avec Mélina Faka, Jordi Gali, Julien Quartier et Guillaume Robert, en résonance avec la Biennale de Lyon 2017 (De Facto, Oullins, France).

Une femme du monde — en collaboration avec Eléonore Zano-Pavaroni, Openspace et La Factorine (Nancy, France).

62e Salon de Montrouge (France).

2016 — L’ermite au blazer raisin — un projet collectif de Monstrare, La Chapelle Jeanne d’Arc, Thouars.

2015 — Des problèmes de type grec — en collaboration avec Anna Principaud, La Galerie CAC (Noisy-le-Sec, France).

2014 — Printemps des Laboratoires « Ne travaillez jamais ! » — Laboratoires d’Aubervilliers (France).

Média Médiums — YGREC (Paris, France).

2013 — CLOb, Collective Large Object, in BUDDLEIA ! (cri de guerre) — Ecobox, (Paris, France).

2012 — Biennale d’art contemporain Mulhouse 012 (Mulhouse, France).

 

PERFORMANCES

2024 — Compluvium (Ce qui rassemble la pluie) — Alliance internationale pour la gestion de l’eau de pluie (IRHA), Espace Enchanté (Yvoire, France), avril 2024 ; Exposition Une clameur, Fort l’Écluse (France), septembre 2024 ; version radiophonique pour Les Pieds dans le Plateau, novembre 2024.

2017 — Tutoriel pour un bon usage du temps — in Fanzines! Festival 2017, Hasard Ludique (Paris, France).

Pour une permaculture des groupes. Abécédaire performé — Salon de Montrouge (France).

2015 — Acte inaugural — en collaboration avec Simon Fravega, Rencontres Bandits-Mages (Bourges, France).

Gli uccelli non cantano più più  — en collaboration avec Simon Fravega, Viafarini Docva (Milan, Italie).

Ceci est un jeu de société — Le Nouveau Festival 2015, Centre Georges Pompidou (Paris, France).

2014 — Exoticos  — en collaboration avec Simon Fravega, in Soirée Nomade de Marie Losier, Fondation Cartier (Paris, France).

Conversations for travellers — en collaboration avec Simon Fravega, in Festival Dire et Faire, Bureau des projets, (Lyon, France).

Tutoriel pour un bon usage du temps — en collaboration avec Simon Fravega, in Festival Je fais ce que je fais, École Nationale Supérieure de Bourges (France).

Si je veux faire le Biopic du premier homme qui marche, joué par Gene Kelly, ne me suffit-il pas de porter des claquettes ? — en collaboration avec Simon Fravega, in Biopic Factory, Hors-Pistes 2014, Centre Pompidou (Paris, France).

2012 — 315 pièces et quelques chutes, in D’échec en échec sans perdre son enthousiasme, No Sport — YGREC (Paris, France)

20117up — Nuit Blanche, La Vitrine and Frasq 2011, Le Générateur (Gentilly, France).

2010 — Match Nul — en collaboration avec Blandine Bussery, Olivier Cyganek and Augustin Grenèche, Jeune Création 2010, 104 (Paris, France) ; Danse Élargie, Théâtre de la Ville (Paris, France).

 

PUBLICATIONS

Ça ira mieux. Pratiques habitantes de l’art”, Dda Collection Points de vue (2024) ; Le Quotidien de l’Art (à paraître 2025) ; texte produit par le Réseau documents d’artistes.

Le commun par l’usage, post-scriptum“, in AOC édition du 10 octobre 2024 (online).

Faire récit, faire outil. Pour une pragmatique de l’archive“, in Agencements. Recherches et pratiques sociales en expérimentation 11/septembre 2024, pp. 47-66.

Le commun par l’usage. Construire et habiter en artiste (2024), Édition MetisPresses, Genève.

“Penser chaque lieu comme un Matza”, in Séverin Guelpa (2023). The Desert, the Glacier and the Superstructure. Verlag für modern Kunst, Vienne.

Formes de vie d’artistes. Entretien avec Sylvain Menétrey“, in Issue Journal of art & design (online), HEAD—Genève, 2023.

A Meeting that Begins in Silence“, in Unearthing Traces. Dismantling Imperialist Entanglements of Archives, Landscapses, and the Built Environment, EPFL Press & CAN Neuchâtel, 2023.

Tiphaine Abenia, Mathilde Chénin, Christopher Dell, Matthieu Duperrex, Daniel Estevez, Marion Howa and Fanny Léglise, “Une architecture performative“, Perspective, 2 | 2021, 67-86.

“Synthèse”, in Actes du Symposium International Reflecting Residencies, Art en résidences, Institut Français, 2021.

“De la procrastination (Tutoriel pour un bon usage du temps)”, in Revue Facettes #3, 50° Nord, 2017.

“Nuancier” et “Workflow Personal Kanban”, in Poli, Politique de l’image, #13, p. 40 et pp. 53-59, 2017.

“La pelote et la trame”, avec Tiphaine Calmettes, Pierre Frulloni, Marina Guillot, Louise Hervé et Chloé Maillet, Guillaume Robert, Lucia Sagradini, in Coopérative de recherche de l’E.S.A.C.M., Clermont-Ferrand, p.3, 5, 7, 11, 14, 16, 18, 2015.

“Cartographies pour des conversations partagées”, in Communautés performées, cahier A, Journal des Laboratoires d’Aubervilliers 2013-2014, pp. 17-19, 2014.

“Ils me disent que du corps, on ne gardera rien”, in Journal du Printemps des Laboratoires, Laboratoires d’Aubervilliers, p. 41, 2014.

“Think Tank: The choreography of attention”, avec Malin Elgna, Maja Ciric et Larraitz Torres, in Movement Research, Performance Journal #42, pp.35-36, 2013.

Gert HEKMA (dir.), “Past and present of radical sexual politics, working papers, Amsterdam, Mosse foundation, 2004“, in Clio Femmes, Genre, Histoire #22, pp 282-283, 2005.

 

RECHERCHE

Depuis 2024    Adjointe scientifique auprès de la Haute École d’Art et de Design de Genève.

  • 2025 – 2026 — Chargée d’un mandat de recherche auprès du projet Pavillon Simone Weil de Thomas Hirshhorn au Pavillon Sicli (Genève 2026) — Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle (FASe) ; Fondation Pavillon Sicli (FPS) ; Centre interdisciplinaire de la HES-SO Genève pour la transition des villes et des territoires (CITÉ).
  • 2024- 2026 — Membre de l’équipe de recherche du projet ”Nouvelles solidarités alimentaires : co-construire les voies d’application du droit à l’alimentation dans le Grand Genève” (Centre Interdisciplinaire de la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale pour la transition des villes et des territoires).

2023-2020 — Artiste invitée de la 4e et de la 6e session du programme de recherche en milieu universitaire MacSup, piloté par le Musée d’Art Contemporain de Lyon (FR).

2018-2014 — Co-fondatrice du groupe de recherche pluridisciplinaire autour de la question de l’usage des métaphores en arts et en science Un institut métaphorique (avec le soutien de la Fondation Carasso), en collaboration avec Anna Principaud et L’Atelier des Jours à Venir. Dans ce cadre, organisation d’une série de quatre résidences de recherche (Bidart, France ; Beit Hagat, Jérusalem ; Les Laboratoires d’Aubervilliers, France).

2015-2014 — Artiste-chercheuse invitée de la Coopérative de recherche, École Supérieure d’Arts de Clermont-Métropole (FR).

 

ENSEIGNEMENT

2024 — Chargée de cours HES auprès des étudiant·e·s de master en arts visuels TRANSforme Pratiques artistiques socialement engagées, HEAD—Genève (CH).

Depuis 2022 — Intervenante au sein de séminaires doctoraux autour des pratiques habitantes de l’art et des ethnographies situées.
Paris 1 Panthéon Sorbonne (FR) ; Université de Rennes 2 (FR) ; Faculté d’architecture de Liège (BL) ; Université de Lille (FR) ; École Polytechnique Fédérale de Lausanne (CH) ; Haute École d’Art et de Design de Genève (CH) ; Université de Genève (CH).

2022-2017 — Assistante administrative et pédagogique du programme de Master en arts visuels TRANSforme Pratiques artistiques socialement engagées, HEAD—Genève (CH).

2015-2014 — Chargée de cours Esthétiques des arts du XXe siècle, Licence Culture et Médias, UFR DECIDE, Université Lille 3 (FR).

Depuis 2012 — Workshops de pratique artistique auprès d’étudiant·e·s en arts visuels au sein d’établissement d’enseignement supérieur.
École Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy (FR) ; École de Design et Haute École d’Art de Sierre (CH) ; École Cantonale d’Art de Lausanne (CH) ; Haute École d’Art et de Design de Genève (CH) ; École Supérieure d’Art de Clermont-Métropole (FR) ; École Nationale Supérieure d’Arts de Bourges (FR).

 

RÉSIDENCES

2021-2019 — La Déviation (Marseille, FR) ; Moly-Sabata (Sablons, FR).

2016 — Mains d’Œuvres (St Ouen, France).

2015 — PIANO Prepared Platform for Contemporary Art — Viafarini Docva (Milan, Italie).

2015-2014Coopérative de recherche, École Supérieure d’Arts de Clermont-Métropole (FR).

2013La Box — École Nationale Supérieure de Bourges.

2012 — Mind Dancing Laboratory, Edition spéciale #1 — Station Service for Contemporary Dance (Belgrade, Serbia)

Géographies Variables ­— La Chambre Blanche (Québec, Canada).

 

INTERVENTIONS (journées d’études, tables rondes, conférences)

2024 — Table ronde “Paysages actuels des artist-run spaces”, ouverture des 10 ans du Programme Suites, Centre National des Arts Plastiques, 26 octobre 2024 (Paris, FR).

Table ronde “Quel avenir pour les coopératives d’habitat”, 30 ans de la CODHA, Rendez-vous de l’urbanisme 2024 (Genève, CH).

Conférence “Les ressorts émancipateurs de l’auto-construction”, École d’été du CRAC 19, Montbéliard, 18 juillet 2024.

Séminaire doctoral “La recherche en SHS au prisme des changements de paradigme : savoirs situés, approches relationnelles, effets disciplinaires” (Université de Lille, FR), sur une invitation de Catherine Grout et Céline Barrère.

Table ronde “Grammaires du commun #2 – CC comme co-création”, avec Ève Gabriel Chabanon et Philippe Eydieu, Coopérative Octopus (Paris, FR).

2023 — Journée d’études “L’enchantement qui revient“, Maison des Sciences de l’Homme, Université de Liège (BL), sur une invitation de Rachel Brahy.

Journée d’études “Le champ des possibles. Expérimentations sociales, politiques et existentielles en milieu rural”, LAA-UMR LAVUE 7218 CNRS (École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette, FR).

Séminaire de recherche doctorale “Résonance”, Studio ALICE, EPFL (Lausanne, CH), sur une invitation de Tiphaine Abenia et Julien Lafontaine Carboni.

Séminaire Introduction to research II, EDAR EPFL (Lausanne, CH), sur une invitation d’Elena Cogato Lanza et Luca Pattaroni.

Séminaire doctoral de la Faculté d’architecture de Liège (BL), sur une invitation d’Éric Le Coguiec.

Séminaire “Artiste (en) habitant”, PTAC (Université Rennes2), sur une invitation d’Étienne Delprat.

Table ronde “Les artistes au travail : l’atelier comme outil“, Journée professionnelle du Pôle arts visuels Pays de la Loire dans le cadre de la Wave, biennale pour les arts visuels, Nantes, 17 octobre 2023.

Table ronde “La sobriété énergétique dans les équipements culturels”, Ateliers ”Culture et transition énergétique” du Pôle métropolitain du Genevois Français, 12 octobre 2023.

Table ronde “Chantiers collectifs de l’Usine à Porteus”, Porteus, Genève, 29 septembre 2023.

Session radiophonique “Des résidences pour atterrir dans le monde”, sur une invitation de Colectiva — modération : Luca Pattaroni et Stefania Malongone, 27 juin 2023.

Table ronde “La recherche-création : au croisement de l’art et de la science”, Bibliothèque Diderot (Lyon, FR), 1er juin 2023.

Table ronde “Comment faire ensemble aujourd’hui dans l’art contemporain”, Réseau Adèle, Lyon, 13 mai 2023.

2022 — Ouverture et modération de la table ronde “Montagne Magique et bermuda. De nouveaux écosystèmes artistiques“, Documents d’Artistes Auvergne Rhône Alpes, MAC Lyon.

Table ronde “Art et climat, même combat”, séminaire annuel du Centre Français de Fonds et des Fondations 2022 (Annecy, FR).

2021 — Séminaire doctoral “La recherche en/du commun” — Coordination : microsillons — HES-SO HEAD—Genève et EDAR EPLF (CH).

Séminaire Esthétique et circulation des formes, sur une invitation de Florence Meysonnier, Master Développement de projets artistiques et culturels internationaux de l’Université Lumière Lyon 2 ; Moly Sabata.

Table ronde “Politiques culturelles : le local prend-il le pouvoir ?”, Journées de l’économie 2021, sur une invitation de Fanny Robin de la Fondation Bullukian.

2019 — Table ronde “Quels avenirs possibles pour les lieux alternatifs ?”, in Archives communes pour des lieux hors du commun, Rivoli59 (Paris, FR).

2016 — “Traduction, translation et échange : pratiques et méthodologies de composition entre les savoirs. Conversation avec Grégory Castéra, Mathilde Chénin et Patrice Maniglier”, Séminaire Exposer la recherche en art Master 2 Sciences et techniques de l’exposition, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (FR).

2012 — “Du pouce préhenseur à l’index glissant, état des lieux des corps et des gestes à l’ère des technologies numériques” — Cycle de conférences Danses Augmentées (La Gaîté Lyrique, Paris) ; Maison des Arts de Malakoff (FR).